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Les Brèves du Lait n°4 : La naissance d’une OP en Bourgogne Franche-Comté

15 décembre 2020

Le 16 Septembre 2020, a eu lieu l’AG constitutive de l’Association des Producteurs de Lait de Bourgogne Franche-Comté (APL BFC).

Les représentants des producteurs ont acté le principe d’une négociation entre section de producteur et laiterie par la validation du règlement intérieur. Vient ensuite la phase de recrutement des producteurs ! Pour pouvoir demander la reconnaissance officielle de cette association en Organisation de Producteurs (OP) au ministère de l’Agriculture, l’association doit regrouper au minimum 200 adhérents. Les sections de cette OP seront ensuite légitimes pour travailler l’actualisation des contrats-cadres, en particulier pour intégrer des indicateurs de coûts de production au calcul du prix du lait. La situation sanitaire actuelle empêche les réunions de secteurs initialement prévues de se dérouler en décembre. Toutefois, les représentants de chaque département se sont réunis le 12 novembre pour évoquer une stratégie de diffusion de l’information sur tout le territoire.

Un nouvel étalon pour calculer le taux cellulaire du lait

Le Cniel a décidé l’harmonisation du comptage cellulaire français avec les standards internationaux. « Le calibrage sera le même dans le monde entier. Le modèle laitier français pourra alors être comparé à celui des autres pays puisqu’on sera sur une base commune. » explique Caroline Le Pouliter, directrice du Cniel. Si des écarts de comptages sont possibles (15 à 20 % de cellules en moins avec le nouvel étalon), le Cniel s’engage à ce que les grilles interprofessionnelles ne soient pas modifiées pour autant. Cette modification intervient donc pour permettre aux industriels français d’ouvrir leurs perspectives d’export. Toutefois, les intentions sur l’export des produits laitiers posent question concernant la stabilité de ce marché. La crise sanitaire ainsi que l’appel au boycott de certains pays semblent être une menace immédiate et peu contrôlée. Lors du récent appel au boycott de la Turquie, les produits laitiers des marques françaises ont été clairement identifiés auprès de la population. Si Danone et Bel sont bien implantés en Turquie, et engendrent ainsi des emplois, ils ne sont pas épargnés pour autant par l’appel au boycott. Pour ces deux entreprises, déjà en recul de chiffre d’affaires sur cette fin d’année 2020, la nouvelle n’est pas rassurante.

Pour rappel

Une contestation semblable a déjà eu lieu. En 2006, l’adoption, à l’Assemblée nationale, de la loi réprimant la négation du génocide arménien avait entrainé une baisse significative du chiffre d’affaires des entreprises françaises implantées en Turquie. La balance commerciale, plus favorable à la France qu’à la Turquie, freinera certainement le mouvement de boycott. Toutefois, il ne faut pas oublier les appels dans les pays comme le Qatar et le Koweït. S’il est trop tôt pour mesure les impacts des appels au boycott sur l’économie laitière, cet événement aura le mérite de rappeler que l’export est un marché soumis à de nombreux aléas.

Des produits végétaux plus nombreux mais mieux encadrés ?

Le groupe Bel a annoncé récemment le lancement de Vache qui rit, Kiri, Babybel ou encore Boursin 100 % végétaux sous prétexte que les protéines animales sont « gourmandes en termes de CO2 ».

Un Boursin 100 % végétal à base de graisse de coco et de colza est donc disponible aux Etats-Unis depuis fin octobre via la plateforme Amazon Fresh ! Encore une fois, ces produits végétaux se veulent plus adaptés à l’export, notamment aux populations démunies en Afrique pour lesquelles le lait est une denrée couteuse. Nous attendons avec impatience la Vache Qui Rit végétale début 2021 et les Mini Babybel Veggy courant 2021 pour rivaliser d’innovations surprenantes et de greenwashing. Bien que les produits végétaux prennent de plus en plus de place dans les linéaires, il est important de noter qu’ils sont désormais priés de ne plus créer la confusion avec des produits laitiers d’origine animale.

En effet, les eurodéputés ont délibéré, en octobre, sur l’utilisation des termes « lait », « fromage », « crème », « lactosérum », « babeurre »… afin qu’ils ne soient plus utilisés – même dans des produits non alimentaires – pour évoquer des produits végétaux. Seul le lait de coco, beurre de cacao, de cacahuète, crème de cassis et haricot-beurre, entrés dans le vocabulaire courant, font l’objet d’une dérogation à la règle précédemment citée.

La FNPL veille d’ailleurs à la bonne application de cette mesure. A la suite de sa demande, le Cniel a contacté la marque « Les nouveaux fermiers » et a obtenu le retrait des termes litigieux comme « boisson lactée, crème, laits végétaux » des produits composés à 100 % de végétaux. Toutefois, Bruxelles a dit oui au terme burger et steak pour des produits végétaux. L’information n’est pas tombée dans l’oreille d’un sourd, en témoigne la marque « Les nouveaux fermiers » en pleine campagne de communication. La Confédération Paysanne attaque, quant à elle, la marque pour usurpation du terme « fermier », totalement déconnecté de la réalité des produits.

L’interprofession laitière se saisit du plan de relance

Le Cniel a remis au ministre de l’Agriculture son livre blanc : « Pour une France, Terre de lait durable ». Le Ministre a lu, dans cette rencontre, la volonté de se saisir du plan pour « gagner en compétitivité, accélérer la transition agroécologique et répondre à l’enjeu de renouvellement des générations » Le Cniel souligne l’importance que chaque axe du plan s’inscrive dans le plan de filière « France, Terre de lait », dans le respect de la diversité des modes de production.

La coopération laitière

Dans un communiqué de presse du 21 octobre, la coopération laitière annonce la définition d’un prix prévisionnel « objectif ».

Elle incite les coopératives laitières à « élaborer puis à communiquer, à chaque assemblée générale, un prix prévisionnel dit « objectif ». Ce prix objectif projette la rémunération de l’associé-coopérateur correspondant à l’acompte et au complément de prix. La coopérative donne rendez-vous aux associés-producteurs lors des assemblées générales pour en échanger ».

« La coopération laitière garde le cap de son engagement dans les EGA. Cette année est vraiment charnière, on arrive à un moment clé. Dans notre filière, tout le monde a conscience qu’il faut aller au bout, que nous sommes dans une année décisive. Nous gardons le cap et nous maintenons notre engagement pour aboutir à des négociations commerciales qui permettent de créer de la valeur et de la répartir à l’amont », déclare Damien Lacombe, Président de La coopération laitière

Ça s’est passé en région !

La Fromagerie Delin (21) reçoit la ministre du Travail. Dans le cadre du plan « Un jeune, une solution », Elisabeth Borne s’est rendue à la fromagerie Delin de Gilly-les-Cîteaux le 23 octobre. Ce fut l’occasion, pour la Ministre, de rencontrer les apprentis fromagers et d’échanger avec Philippe Delin, convaincu des atouts de l’apprentissage. La Ministre a pu constater, qu’à la fromagerie Delin, les contrats d’apprentissage débouchaient régulièrement sur des embauches, ce qu’elle aimerait possible grâce aux dispositifs de l’état pour les jeunes de tous horizons.


Contact : Claire Bernard

Chargée de mission Lait, FRSEA BFC

claire.bernard@reseaufnsea.fr/ 06 37 03 14 64

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